Atlas Magazine Novembre 2006

Délocalisations: Mode d'emploi

L'annonce, par le groupe AXA, d'un vaste plan de réduction d'effectifs, avec, à la clé, un transfert de postes en Inde et au Maroc, a fortement marqué l'actualité de l'assurance de ces derniers mois en France.

Cette décision intervient alors que la compagnie surfe sur la vague des bénéfices et des acquisitions, d'où les remous qu'elle a suscités parmi les employés et les syndicats du groupe.

Il est loin le temps où les échanges Nord-Sud étaient fondés sur les grands principes comme le transfert de technologie, le partage d'expériences, la complémentarité, les négociations d'égal à égal, …

La mondialisation a sonné le glas de cette utopie et radicalement changé la donne.

Aujourd'hui, pour les grandes entreprises, la délocalisation d'activités est exclusivement motivée par la réduction des coûts d'exploitation.

Qu'en est-il pour les pays destinataires?

Certains transferts d'activités font appel à des compétences locales de haut niveau, notamment en informatique, et sont de nature à générer aussi bien de l'emploi que de la plus value. L'Inde fournit le meilleur exemple de ce type de délocalisation.

D'autres opérations, en revanche, se présentent comme de simples transferts d'activités subalternes de back-office avec très peu e retombées pour le pays d'accueil.

En fait, tout dépend de la qualité du marché du travail et du niveau de formation des élites.

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