Atlas Magazine Novembre 2013

La réassurance, un métier à risques

La réassurance est un métier à risques. Tous les acteurs le savent et en particulier les assureurs qui, à la fin de chaque exercice, peaufinent leur liste de sécurité.

Bien que dans cette profession les faillites soient rares, de nombreux réassureurs, grands et petits, ont eu à traverser des périodes difficiles. Fort heureusement, le marché a toujours su trouver des solutions : soit les actionnaires injectent de nouveaux capitaux, soit un repreneur arrive à la rescousse.

Cet attrait des investisseurs envers la réassurance ne se dément pas en 2013, malgré un profond changement de la cartographie des risques.

Avec le déplacement des affaires vers l’Est, les Etats-Unis, l’Europe et le Japon ne sont plus les seules zones à risques majeurs. L’Asie balayée par de violents et fréquents cyclones rejoint la liste des régions fortement exposées. De plus, à la sinistralité exceptionnelle de ces dernières années, que certains attribuent au réchauffement climatique, s’ajoute la forte accumulation des valeurs engendrée par des taux de croissance économique très élevés. Souscrire en Chine, en Corée du Sud, en Inde, en Indonésie, au Vietnam ou en Thaïlande devient une affaire de spécialistes, où solidité financière se conjugue à modélisation des risques et gestion des engagements.

Cette ruée vers l’Est fera des victimes. Certains acteurs paieront leur appétit pour le risque. Les souscriptions non maitrisées mettront plus d’un réassureur en difficulté. Les inondations de Thaïlande de 2011 ont déjà provoqué une première sélection surtout parmi les petits réassureurs et ceux à vocation régionale. Dans leur rôle de gendarmes des marchés, Standard & Poor’s et les autres agences de notation ne manqueront pas de sanctionner ceux qui dérogent aux règles.

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