Sortie de crise
En septembre 2008, le gouvernement américain déboursait 85 milliards de dollars pour sauver AIG, alors que dans le même temps Swiss Re, référence mondiale en matière de solidarité financière, vacillait sur ses bases.
Un an plus tard, l'édition 2009 des Rendez-vous de septembre à Monte Carlo a réuni des assureurs et des réassureurs «heureux». Pour l'immense majorité des participants, le cauchemar est terminé. Tout rentre progressivement dans l'ordre et les traditionnels marchandages entre assureurs, réassureurs et courtiers peuvent sereinement reprendre.
En fait, au sortir de la crise aucun partenaire n'est en mesure d'imposer des changements significatifsen 2010.
Les réassureurs tenteront bien d'imposer quelques hausses de prix, qui en dehors de l'aviation, de certaines couvertures de responsabilité civile et des catastrophes naturelles, ont peu de chance de se concrétiser.
De leur côté, les assureurs plaideront pour une baisse des prix. Ils peinent à imposer des hausses de tarifs à leurs clients notamment les entreprises, et sont donc obligés de serrer leur budget réassurance. D'où l'idée récurrente de recourir à des solutions alternatives, si la réassurance traditionnelle devenait une charge insupportable.
Au final, le statut-quo a beaucoup de chance d'être maintenu. Un «geste» des réassureurs n'est pas à exclure car personne n'a intérêt à freiner la reprise économique qui s'annonce.
