Atlas Magazine Décembre 2016

La réassurance, un marché attractif

Marché extrêmement solide malgré la multiplication des grandes catastrophes, la réassurance est toujours confrontée à des vents contraires qui entravent sa marche en avant.

La croissance des primes reste aléatoire. Les encaissements sont en recul de 2% en 2015. Même les primes des réassureurs majors ont du mal à croître. Ces derniers veillent plus à leur rentabilité qu’au volume de leur portefeuille.

En 2017, les taux de prime des traités non proportionnels continueront leur reflux pour la cinquième année consécutive. Le prochain renouvellement pourrait se solder par une baisse des taux de l’ordre de 5%.

Mêmes perspectives négatives pour la rentabilité qui à l’instar de la croissance et des tarifs est prévue à la baisse. Pour 2017, le retour sur fonds propres pourrait se situer entre 7 et 9%, bien loin des 14 et 15% des exercices passés.

Malgré ce tableau pessimiste, l’activité de réassurance reste attractive. Les fonds alternatifs l’ont bien compris, eux qui viennent y chercher les rendements qu’ils ne peuvent plus obtenir dans les autres secteurs économiques.

En fait, la persistance des taux d’intérêt bas constitue pour les réassureurs un mal pour un bien. Elle les oblige à revenir à leur cœur de métier et à réaliser dans l’opérationnel les résultats qu’ils ne peuvent plus obtenir de leurs placements financiers.

L’équation est désormais simple. Les réassureurs doivent trouver le bon dosage entre croissance, rentabilité et solvabilité. D’autant plus que les perspectives à moyen terme sont intéressantes. Le marché est loin d’être saturé. Un quart des primes actuelles provient des pays émergents. Cette proportion augmentera sensiblement à moyen terme.
Selon Swiss Re, les marchés émergents devraient représenter en 2020 une manne de 100 milliards USD de primes de réassurance et 1500 milliards USD de primes directes.

Atlas Magazine N°136, décembre 2016

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