Changement climatique : conséquences redoutables à l’échelle planétaire

Le changement climatique est un phénomène mondial qui inquiète l’ensemble des pays situés aux quatre coins de la planète. En 2021, des vagues de chaleur suffocantes ont balayé le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

rechauffement-climatiqueDans le même temps, des pluies diluviennes ont dévasté l’Europe et l’Asie alors que des ouragans de forte intensité frappent les côtes américaines, …

Au cours des 50 dernières années, le nombre de catastrophes d’origine météorologique, climatique ou hydrologique a été multiplié par cinq.

Selon les analyses de Swiss Re, le dérèglement climatique devient à long terme le risque numéro un pour les assureurs et réassureurs.

Changement climatique : hausse de la température et montée des eaux

En 2020, la température mondiale moyenne a augmenté de 1,2°C par rapport à celle enregistrée durant l’ère préindustrielle (avant 1900). Cette hausse des températures modifie durablement les équilibres météorologiques et les écosystèmes. Les conséquences sur la planète sont d’ores et déjà irréversibles pour des siècles voire des millénaires, alertent les experts climat de l'ONU.

Le dernier rapport du Groupe intergouvernemental sur le climat (GIEC), publié début août 2021, révèle que la température mondiale devrait, selon le scénario le moins pessimiste, augmenter de 1,5°C à l’horizon 2030. La précédente estimation du GIEC, réalisée il y a trois ans, tablait sur une telle hausse de 1,5°C en 2040 et non en 2030, soit dix ans plus tard.

De nos jours, le scénario le plus pessimiste envisage un réchauffement climatique compris entre 3,3 et 5,7°C, si les Etats ne revoient pas leur politique environnementale.

Les plus gros risques encourus concernent la fonte des glaces et la montée des eaux. Le niveau des océans a augmenté de près de 20 cm depuis 1900.

Au cours des 10 dernières années, la cadence de montée des eaux a été multipliée par trois. A ce rythme, le niveau de la mer pourrait gagner jusqu'à un mètre d'ici 2100, et jusqu’à deux mètres selon le scénario le plus pessimiste.

Changement climatique : des catastrophes naturelles d’intensité extrême

Autre conséquence du changement climatique, les phénomènes météorologiques extrêmes comme les ouragans, tempêtes, incendies, vagues de chaleur, etc. deviennent plus fréquents et plus intenses dans de nombreuses parties du globe.

Ces risques sont de 1,2 à 9 fois plus élevés que ceux durant l'ère préindustrielle.

Ouragans, un phénomène récurrent aux Etats-Unis

ouraganLes ouragans de grande intensité continuent à se succéder aux Etats-Unis. Après Andrew avec 53 milliards USD de pertes économiques en 1992, Katrina (163 milliards USD) en 2005, Sandy (75 milliards USD) en 2012, Harvey (135 milliards USD), Maria (100 milliards USD) et Irma (55 milliards USD) en 2017, c’est au tour de Ida de déferler fin août –début septembre 2021 sur le sud et le nord-est du pays. Les Etats de Louisiane, New Jersey et New York sont également dévastés.

Ida a provoqué la mort d’au moins 50 personnes et provoqué des dégâts matériels estimés, à ce jour, à 95 milliards USD.

En 2020, l’Atlantique Nord a enregistré un record de 29 tempêtes tropicales. Au terme de la première moitié de la saison cyclonique, qui s'étend du 1er juin au 30 novembre 2021, 12 événements ont déjà été rapportés alors que le pic saisonnier n’est pas encore atteint.

Inondations en Europe et en Asie

L’Europe occidentale est, elle aussi, confrontée à des événements catastrophiques majeurs. Ces derniers se sont multipliés par 9 par rapport à l’ère préindustrielle : tempêtes sévères, pluies torrentielles, inondations.

Les crues de juillet 2021 ont affecté plusieurs pays du continent, principalement l’Allemagne et la Belgique. Cet épisode pluvieux qui a largement dépassé les records de précipitations historiquement enregistrés, a coûté la vie à 200 personnes et provoqué des pertes assurées de l’ordre de 8 milliards USD.

En Asie, les tragiques inondations survenues durant la dernière mousson ont causé 192 décès à Mumbai (Inde), 99 en Chine et 113 en Afghanistan.

Au niveau mondial, 920 personnes ont perdu la vie au cours du seul mois de juillet 2021 pour cause d’inondations.

Feux de forêt

Les feux de forêt se multiplient partout dans le monde, souvent provoqués par des vagues de chaleur inédites. Au cours de l’été 2021, des incendies d’une ampleur historique ont dévasté la Turquie, la Grèce, l’Italie, le Canada et l’Algérie.

La côte-ouest américaine a été, comme chaque année, la plus sinistrée, subissant le deuxième plus grand incendie de son histoire.

Fait inédit, la Sibérie, l'une des régions les plus froides de la planète, a été la proie des flammes au cours du mois d’août 2021. Quelques 17,8 millions d'hectares de forêts sont partis en fumée entre la Carélie et la Lakoutie. Pour la première fois de l’histoire, la fumée toxique et les cendres dégagées par ces incendies ont atteint le pôle Nord.

Vagues de chaleur

De par le monde, l’été 2021 a été marqué par des vagues de chaleur inédites. Des records de température ont été battus un peu partout, accompagnés de périodes de canicules prolongées. Même les régions les plus froides ont suffoqué suite à la hausse des températures.

Le Canada, par exemple, a connu une vague de chaleur jamais connue à ce jour avec des températures dépassant les 45°C dans plusieurs villes. Les normales saisonnières ont été parfois dépassées de 20°C.

Des records absolus de température ont été également enregistrés en Turquie (49,1°C), en Irlande du Nord, au Maroc, au Japon, aux Etats-Unis et en Sibérie, qui a connu plusieurs journées à plus de 39°C.

Le mois de juillet 2021 a ainsi battu tous les records en termes de précipitations, incendies et inondations. Il est même considéré par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) comme le mois le plus chaud jamais enregistré par les météorologues.

Selon les scientifiques, les vagues de chaleur exceptionnelles pourraient s’intensifier de deux à sept fois au cours des trois prochaines décennies, si la pollution atmosphérique se poursuit au rythme actuel. Il faut donc s'attendre à de nouveaux records historiques de température dans les années à venir.

Climat invivable dans les pays du Golfe

Les pays du Golfe qui subissent habituellement des vagues de chaleur étouffantes font face à un climat invivable. Avec le dérèglement climatique, les scientifiques s’inquiètent du stress thermique qui augmente dangereusement dans plusieurs villes de la région : Dubaï, Abu Dhabi, Bahreïn, Koweït City, ...

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