L’assurance et la réalité augmentée

La réalité augmentée s'appuie sur les mêmes techniques que la gamification - captation de l'environnement et production de données - mais elle utilise, en plus, des appareillages physiques pour superposer les informations produites dans le champ visuel.

réalité augmentéeL'utilisateur dispose en pratique de lunettes sur les verres desquelles s'incrustent des informations complémentaires liées à l'environnement immédiat. Le téléphone ou la tablette peut remplacer les lunettes.

Dans cette configuration, l'écran de l'appareil sert de réceptacle où se superposent le flux de la caméra, qui capture l'environnement immédiat et les informations de réalité augmentée.

Ce format, qui ne nécessite pas d'équipement spécifique, permet à l'utilisateur d'interagir avec l'interface de l'écran à la manière d'un joueur avec une interface de jeu vidéo. Le concept d'agence virtuelle se décline particulièrement bien dans ce format.

réalité augmentéeL’assureur indien PNB Metlife exploite ce principe dans son projet conVRse. L'agence virtuelle conVRse, accessible aux détenteurs de casque de réalité virtuelle, plonge l'utilisateur dans un environnement virtuel en 3D reproduisant une véritable agence où le client peut visualiser ses contrats, soumettre ses demandes et interagir avec les experts.

La réalité augmentée améliore la vision de l'environnement quotidien et donc des risques qui le composent. Ce constat n'a pas échappé aux assureurs. L'interface de communication SightCall déjà exploitée par Allianz et AXA représente un bon cas d'utilisation. Cette application mobile permet à un assuré de communiquer efficacement avec son gestionnaire de sinistres lorsqu'il rencontre une panne.

En cas d'incident, l'assuré utilise SightCall pour réaliser une capture du risque. Le gestionnaire de sinistre peut alors intervenir à l'intérieur de cette capture en portant directement des annotations à l’écran.

SightCall permet in fine aux deux interlocuteurs de réaliser instantanément des diagnostics in situ et de trouver des solutions communes.

InspectorProLa réalité augmentée est particulièrement adaptée pour simplifier les demandes d'indemnisation. L’application mobile InspectorPro de la compagnie OnSource offre une vision intéressante du métier de gestionnaire de sinistres.

Les gestionnaires de sinistres sont avec OnSource des employés de terrain dispatchés chez les clients par le système informatique au rythme des demandes d'indemnisation. Le gestionnaire de sinistres utilise son mobile pour capturer les mesures du bien sinistré, annoter la scène et l'adresser au central.

Les récents progrès technologiques donnent aujourd'hui vie aux concepts fondateurs des années 2010. Pionnier parmi les pionniers, la maison hantée d'Allianz figure parmi ces projets emblématiques. Le concept, suffisamment simple pour toucher le grand public, invite le visiteur à parcourir et observer une maison reconstituée en ville, tablette en main. Un risque domestique se manifeste en incrustation à l'écran au survol des endroits signalés le long du parcours.

Le projet Hololens de XL Catlin constitue un prolongement à cette première opération de sensibilisation aux risques. Dans cette itération futuriste du concept, la réalité augmentée ne se destine plus au grand public mais aux gestionnaires de sinistres qui sont dépêchés sur les grands risques des clients.

Autre différence notable, la réalité augmentée est directement projetée sur les lunettes Hololens qui remplacent la tablette ou le mobile. Cette configuration, digne d’un film de science-fiction, permet aux gestionnaires d'annoter les risques sensibles aux moyens de signes et d'interactions virtuelles dans l'espace. Le danger propre à chaque risque est alors calculé en fonction de la disposition de la scène et la conséquence d'un désastre transcrite sous forme de film pour les clients.

Outre son utilisation sur le terrain, la technologie est également utile à la formation des gestionnaires de sinistres. Allianz exploite dans ce cadre la réalité virtuelle pour mettre en place des environnements 3D à échelle réelle et y former du personnel.

Un casque et des contrôleurs de jeux vidéo plongent l'apprenant dans la scène tout en lui conférant des moyens de déplacement et d'interaction. Des environnements types (usines,…) contenant des risques d'installation sont soumis aux candidats pour tester leur aptitude à repérer les dangers.

Ces cas d’utilisation offrent aujourd’hui à la technologie de belles perspectives pour continuer à s’implanter dans des domaines aussi variés que la gestion des risques, la formation, le marketing ou l’information.

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