L’afro-optimisme
A la lecture des chiffres, ce constat apparaît comme légitime et mesuré. Les performances réalisées parlent d’elles-mêmes.
Premier réassureur africain avec 718 millions de dollars de primes souscrites en 2014, un ratio combiné brut de 79,92%, des fonds propres de 737 millions USD, un retour sur investissement de 16,08% et une notation A- accordée aussi bien par Standard & Poor’s que par A.M. Best.
De plus, la société est devenue très attractive. IRB-Re, le leader de la réassurance brésilienne est entré dans le capital d’Africa Re dès 2012. AXA, le numéro deux mondial de l’assurance y est devenu actionnaire en 2015 avec une participation de 7,15%.
Au cours de la même année, Fairfax, le géant canadien des services financiers, fait également son entrée dans le capital avec 7,15%.
Bien au-delà des chiffres, ce succès a été réalisé dans un environnement extrêmement difficile avec des guerres civiles, des crises économiques, des dévaluations monétaires en cascade.
Comme ses confrères du continent, Africa Re a très souvent bataillé à contre-courant, ne serait-ce que pour gommer autant que faire se peut l’érosion des monnaies africaines face au dollar.
Cette réussite bouleverse toutes les idées reçues. Une société de réassurance qui a pour actionnaires, dès 1976, des dizaines d’Etats africains, qui fonctionne selon les standards internationaux et qui fait fructifier de l’argent public, c’est dans le contexte actuel tout à fait unique.