Atlas Magazine Juin 2016

L’afro-optimisme

A la veille de la célébration du 40ème anniversaire d’Africa Re, le 15 juin 2016 à Kigali, le moins que l’on puisse dire, c’est que le bilan de la société de réassurance panafricaine est un franc succès. De l’inédit.

A la lecture des chiffres, ce constat apparaît comme légitime et mesuré. Les performances réalisées parlent d’elles-mêmes.

Premier réassureur africain avec 718 millions de dollars de primes souscrites en 2014, un ratio combiné brut de 79,92%, des fonds propres de 737 millions USD, un retour sur investissement de 16,08% et une notation A- accordée aussi bien par Standard & Poor’s que par A.M. Best.

De plus, la société est devenue très attractive. IRB-Re, le leader de la réassurance brésilienne est entré dans le capital d’Africa Re dès 2012. AXA, le numéro deux mondial de l’assurance y est devenu actionnaire en 2015 avec une participation de 7,15%.

Au cours de la même année, Fairfax, le géant canadien des services financiers, fait également son entrée dans le capital avec 7,15%.

Bien au-delà des chiffres, ce succès a été réalisé dans un environnement extrêmement difficile avec des guerres civiles, des crises économiques, des dévaluations monétaires en cascade.

Comme ses confrères du continent, Africa Re a très souvent bataillé à contre-courant, ne serait-ce que pour gommer autant que faire se peut l’érosion des monnaies africaines face au dollar.

Cette réussite bouleverse toutes les idées reçues. Une société de réassurance qui a pour actionnaires, dès 1976, des dizaines d’Etats africains, qui fonctionne selon les standards internationaux et qui fait fructifier de l’argent public, c’est dans le contexte actuel tout à fait unique.

Atlas Magazine N°132, juin 2016

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