Atlas Magazine Mars 2014

La FANAF, une organisation mature

En prise à des convulsions politiques sans fin, en plein chaos pour les uns, en plein renouveau pour les autres, l’Afrique reste fragile. Même si l’espoir renaît avec des taux de croissance plus qu’enviables, le « miracle africain » ne repose pas uniquement sur des chiffres mais également sur un modèle de gouvernance. C’est dans ce domaine que certaines associations africaines, comme la FANAF apportent une réponse inédite aux problèmes qui fragilisent le continent.

Pour les non-initiés, la FANAF est une association professionnelle d’assureurs qui regroupe environ 180 sociétés domiciliées principalement dans 14 pays d’Afrique noire francophone. Le chiffre d’affaires de l’ensemble des membres est certes modeste. Il ne représente que 60% de celui réalisé par le marché marocain. Le succès de la FANAF est autre. Il repose sur son mode de fonctionnement.

Fait rare en Afrique, la FANAF est une association pilotée par des dirigeants bénévoles, élus par leurs pairs et managée au quotidien par une équipe restreinte de salariés. Elle est l’émanation d’un marché «pluriel» où elle fédère autour d’objectifs communs, des représentants de grands groupes, de petites compagnies, d’assureurs locaux, internationaux, d’Afrique de l’ouest, du centre...

La FANAF produit de «l’utilité collective». Elle est une source inestimable de statistiques. Elle publie un magazine, des études. Elle fournit une information continue à ses membres.

La qualité de ses prestations et son implication croissante dans la recherche de solutions en font un interlocuteur privilégié des organes de tutelle.

Enfin, cerise sur le gâteau, la FANAF est une organisation indépendante, apolitique. Elle n’est pas instrumentalisée par les Etats auxquels elle échappe complètement.

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