Atlas Magazine Décembre 2013

La réassurance, un marché de proximité

Phénomène de mode ou mouvement de fond, les créations de structures décentralisées de réassurance se multiplient. Sous la forme de bureau de représentation, de succursale ou de hub, le besoin de proximité s’accélère.

En quelques mois, trois réassureurs dont un membre du gotha mondial de la profession se sont installés à Tunis. En Afrique, quatre places situées aux quatre coins cardinaux du continent servent de relais à une activité internationale par nature: Abidjan à l’ouest, Nairobi à l’est, Maurice au sud et Tunis au nord. Hors de l’Afrique, les places fortes de la réassurance se nomment: Dubaï, Singapour, Hong Kong, Zurich, Londres, New York, etc.

Sous sa forme la plus simple c’est-à-dire celle de bureau de représentation, ce quadrillage territorial permet au réassureur d’être à l’écoute de ses clients et de mieux connaître leurs besoins. C’est alors au siège d’analyser l’information puis d’adapter sa stratégie à la cible choisie.

Sous une forme plus évoluée de succursale, l’immersion dans les marchés régionaux autorise une gestion autonome basée sur une politique de souscription adaptée aux réalités locales.

Le hub, qui gère un ensemble de structures régionales, constitue le stade suprême de la décentralisation. C’est sous cette forme que le réassureur optimise sa gestion. Il apporte alors à ses clients des solutions à grande valeur ajoutée tout en maintenant un haut niveau de proximité.

Pour les pays d’accueil, hors l’aspect financier, la décentralisation permet l’émergence de talents locaux et accentue le caractère multinational et multiculturel de l’activité de réassurance. C’est dans ce transfert de technologie que l’expression gagnant-gagnant trouve tout son sens.

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