Croissance externe pour tous
Tout le monde s’y précipite. Fusions-acquisitions, fusions-absorptions, alliances, partenariats, tous les scenarios coexistent avec pour seule condition: disposer de moyens financiers en rapport avec les enjeux. Cette course contre la montre n’est pas ouverte à tous. Seuls les acteurs qui allient puissance financière, savoir-faire technologique et réseau peuvent s’y aventurer.
Le Moyen-Orient suscite également les convoitises. La crise économique mondiale de 2008 a accéléré le processus de refondation du marché. Le contrôle des opérations d’assurance s’organise alors que le secteur traditionnel fait face à l’irruption de nouveaux intervenants comme les assureurs takaful. La course « à la part de marché » a fait oublier la notion de rentabilité. Les résultats techniques sont loin de satisfaire les actionnaires. Cette vulnérabilité est propice à une future concentration.
L’Afrique n’est pas en reste. Le secteur des assurances est de taille modeste. Il souffre de sa faible capitalisation et d’une concurrence effrénée qu’encourage l’existence d’une pléthore de compagnies. Ces dernières, de plan de redressement en plan de redressement sont le plus souvent confinées à un rôle de souscripteurs de risques automobile et maladie.
Pas d’autres solutions pour elles que de trouver des capitaux pour renforcer leurs fonds propres et s’éloigner de la zone de turbulence. Vulnérables, elles constituent une proie facile dans un continent qui n’est plus, de nos jours, le monopole de certains grands groupes internationaux.
Le marché africain est plus que jamais ouvert aux assureurs sud-africains, marocains, kenyans, nigérians qui cherchent à doper leur croissance externe.