Atlas Magazine Octobre 2014

La réassurance, un marché indestructible

Rien ne semble ébranler la réassurance. Ni les événements du 11 septembre 2001, ni les cyclones, tsunamis et autres tremblements de terre, ni les catastrophes nucléaires comme Tchernobyl ou Fukushima, ni les crises économiques et financières des dernières années ne semblent affecter une activité qui résiste à tout.

Comble de l’ironie, c’est après la survenance de grandes catastrophes que les capitaux affluent de plus belle. Comme si l’activité a besoin de pertes pour grandir et se consolider.

Déçus par la morosité des marchés financiers, les détenteurs de capitaux se ruent en masse vers la réassurance dont les 10% de retour sur investissements annuels au cours des cinq dernières années attisent les appétits. Certes, la concurrence, engendrée par la surcapacité, érode la rentabilité des réassureurs mais comparativement aux autres secteurs, l’activité demeure attrayante pour des capitaux à la recherche de rendement.

C’est à partir de la fin des années 80 que des capacités, le plus souvent américaines installées aux Bermudes pour des raisons fiscales, déferlent par vagues successives sur la réassurance. Une première fois pour combler les besoins du marché R.C. des dirigeants après le scandale Enron. Une seconde fois, en 2001 pour pallier le déficit de capacité attentats terrorisme après le sinistre du World Trade Center. Enfin, une troisième fois, en 2005 pour investir le marché catastrophes naturelles asséché par le sinistre Katrina.

En 2013 de nouvelles capacités en provenance d’Asie font leur apparition. China Re et Korean Re, les deux locomotives de la région entrent dans le top 10 des réassureurs mondiaux.

En 2014, malgré la surabondance de capitaux, la réassurance continue à séduire. De nouvelles formes alternatives de couverture: titrisation, obligations catastrophes s’ajoutent aux capacités traditionnelles existantes.

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