Atlas Magazine Avril 2020

Les assureurs face à la pandémie

Grands absents des débats et maintes fois pointés du doigt, les assureurs ont fini par réagir à la crise sanitaire mondiale déclenchée par le virus COVID-19. Leur participation à l’effort de solidarité se limite toutefois à des dons, achats d’équipements médicaux et financements de fonds de soutien.
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Le risque de pandémie étant exclu de tous les contrats, les assureurs ne se trouvent pas en première ligne pour venir en aide aux particuliers et entreprises sinistrés.

A l’exception de son implication dans certaines branches comme la vie, l’annulation d’événements, l’assistance et accessoirement la santé, la profession, hors réassurance, ne semble pas fortement impactée par le coronavirus.

C’est donc aux seuls pouvoirs publics qu’incombe la charge de soulager les populations et sauver l’économie.

De toute évidence, les assureurs n’ont pas les moyens pour couvrir des risques de masse qui se traduisent par des pertes catastrophiques ; des risques qui dépassent leurs capacités financières et qui les obligent à constituer d’importantes réserves.

Par son ampleur, la pandémie COVID-19, susceptible d’affecter des millions d’individus et de mettre à l’arrêt l’économie mondiale, ne présente aucun facteur d’assurabilité, d’où son exclusion absolue. Le modèle économique des assureurs ne peut résister à la survenance d’un tel événement.

Les assureurs ne pourront s’intéresser à un risque de pandémie que contraints et forcés par les autorités de tutelle. Mis à contribution, le marché devra alors relever un double défi ; transformer avec l’aide des banques le risque pandémie en produit financier et surtout mobiliser, en partenariat avec l’Etat, une importante capacité de réassurance.

Atlas Magazine N°170, Avril 2020

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