2020, l’année du COVID-19
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Du fait de sa position sur l’échiquier économique, l’assurance est une nouvelle fois sollicitée à prendre en charge un risque de nature catastrophique.
Pour l’heure, la notion d’assurabilité constitue la pierre angulaire autour de laquelle est bâtie la profession. Le rôle des assureurs est de gérer une mutualité de risques homogènes, aléatoires, quantifiables, aux contours bien définis. Les sinistres sont financés par les primes collectées auprès des membres de la mutualité. Il ne saurait y avoir d’assurance sans paiement de prime.
Il est clair que pour les risques à fréquence faible et intensité extrême, la profession n’a pas de réponse satisfaisante. Elle ne peut offrir ni capacité, ni tarif raisonnable. Aucune liste d’exclusion ou augmentation brutale de tarif ne saurait également résoudre le problème. La solution réside dans un partenariat public-privé, seul à même de fournir une certaine assurabilité à ces fléaux.
La création de pools spécialisés avec la participation et la garantie de l’Etat permettrait aux assureurs de gérer en toute sécurité ces risques. La réassurance étant appelée à atomiser dans l’espace les engagements des différents acteurs.
Signe des temps, après avoir maitrisé les risques des particuliers et des entreprises, la profession entre dans l’ère des risques extrêmes sous l’œil vigilant du régulateur, très regardant sur la solvabilité du secteur.