Atlas Magazine Mars 2010

Zone FANAF: Le poids des groupes

La crise a du bon. L'Afrique bouge et se prend en charge.
Peu convaincus, ces dernières décennies, par la pertinence d'une aventure africaine, de nombreux groupes européens se sont retirés du marché ou y ont sensiblement réduit la voilure. Le terrain abandonné a été vite occupé par des investisseurs africains qui se sont lancés à marche forcée dans la constitution de groupe régionaux capables de rivaliser avec les plus prestigieuses enseignes.

Les chiffres distribués au cours de la 34ème assemblée générale de la FANAF à Kinshasa en février 2010 confirment cette montée en puissance des groupes africains.

Désormais, Colina, Nsia et Sunu tiennent tête en Afrique de l'ouest à deux poids lourds mondiaux Allianz et Axa.

En fait le bilan 2008 de la zone FANAF révèle une situation très contrastée. On a d'un côté cinq groupes, trois africains et deux européens qui contrôlent 48% des primes totales et de l'autre, une centaine de petites et moyennes sociétés qui se partagent les 52% restants.

Cette concentration devrait se poursuivre en 2010. Les « big five » présentent de bons bilans et certains ont des ressources pour procéder à des acquisitions.

La croissance externe et la course au chiffre d'affaires ne doivent pas nous faire oublier que le développement sur de longues périodes ne repose pas uniquement sur les ressources financières. Il faut être capable de digérer les nouvelles acquisitions et éviter les investissements inutiles qui pèsent sur la rentabilité.

Plus que de ressources financières, les groupes africains ont besoin d'un cadre organisationnel solide animé par des cadres de haut niveau capables d'assurer une logistique efficace. Le manque de « contenus »: formation, innovation, produits,… peut également représenter un handicap face à des sociétés comme Axa ou Allianz qui logiquement bénéficient de plus de ressources humaines et de savoir faire métier.

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