L’assurance, un marché sous tension
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En fait, deux années de pandémie, un été caniculaire, une cybercriminalité en forte hausse et une guerre en plein cœur de l’Europe ont quelque peu gâché les retrouvailles. Les défis auxquels se trouve confrontée la profession n’ont jamais été aussi grands.
L’apparition de nouveaux risques n’est certes pas surprenante mais leur accumulation accélérée est totalement inédite. En un laps de temps relativement court, les assureurs se trouvent pris à la gorge par une multitude de nouveaux événements qu’ils ne savent parfois comment traiter. D’autant plus que chaque nouveau risque revêt, à lui seul, un caractère systémique.
Début septembre 2022, c’est le risque climatique qui focalise l’attention. La canicule extrême et les fortes intempéries sont devenues des phénomènes redoutés aux conséquences désastreuses.
De nature différente, les risques sanitaires, cyber et à caractère géopolitique mettent également sous tension le modèle économique des assureurs, affaiblis par une longue période de taux d’intérêt bas et une faible croissance des pays économiquement matures.
Dans ce contexte, il est difficile aux assureurs de faire face, seuls, à de tels événements et d’équilibrer leurs comptes, faute d’une large base d’assurés leur permettant de mutualiser les risques.
La prise en charge des risques émergents passe non seulement par une coopération élargie entre les assureurs et l’Etat mais également par un appel accru aux marchés financiers, le renforcement des captives, l’assurance paramétrique, la prévention et le conseil aux assurés.
