Atlas Magazine Mars 2016

L’assurance des objets connectés

La vie des assureurs n’est plus ce fameux long fleuve tranquille où tout coule de source. L’environnement instable dans lequel ils évoluent ne leur laisse plus de répit. Alors que leur marge de manœuvre se rétrécit d’année en année et crise après crise, ils sont, en ce début d’année 2016, confrontés à la révolution numérique qui frappe à leur porte et qui risque de tout emporter.

L’assurance de demain fera appel à des machines intelligentes reliées par capteurs aux risques. Les informations collectées alimenteront des bases de données connectées à des plateformes électroniques à partir desquelles les cotations seront effectuées, les contrats gérés et les sinistres réglés. Le tout sans intervention humaine, de façon continue et en temps réel.

Les objets étant autonomes, nul besoin d’un souscripteur pour tarifier un risque; l’objet intelligent par définition s’en chargera lui-même. L’automobile autonome se connectera seule à une base assurance pour déclarer le risque et déclencher un processus de tarification. Le souscripteur, personne physique, propriétaire de l’objet sera informé ultérieurement du montant de la prime débité sur son compte. Ce scénario est transposable à tous les risques du particulier, de la maladie à l’habitation.

Dans le long terme, les agences d’assurance disparaîtront. Le marché se composera d’entités virtuelles interagissant les unes avec les autres.

Dans ce scénario de science-fiction, l’absence de mouvement est mortelle. Il ne s’agit plus pour un assureur d’être là, de gérer au jour le jour, il faut agir, bouger les lignes, avoir un projet de modernisation numérique et piloter le changement.

Atlas Magazine N°129, mars 2016

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