Covid-19, un monde sans fin
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Le virus du Covid-19 ainsi neutralisé, il était alors temps pour la profession de construire un nouveau modèle d'assurance basé sur une collaboration public-privé et une meilleure prise en charge des nouveaux risques à caractère systémique.
Dans ce contexte, la transformation numérique, autre thème récurrent de ce début 2021, a revêtu un caractère d'urgence absolue.
Malheureusement, les espoirs des assureurs ont été de courte durée. Une deuxième vague du Covid-19 a déferlé sur la planète, initiant un cycle de "stop and go" des plus stressants. Dans le même temps, c'est-à-dire à la mi 2021, la cybercriminalité a grimpé et les éléments de la nature se sont déchaînés.
Pour le marché, l'exercice écoulé a enregistré le bilan catastrophes naturelles le plus lourd de l'histoire de l'assurance après celui de 2017. La profession a comptabilisé 120 milliards USD de pertes en 2021 contre 82 milliards USD en 2020 et 57 milliards USD en 2019. Les événements les plus marquants concernent l'ouragan Ida (Etats-Unis-Canada), la tempête hivernale Uri (Etats-Unis), les inondations en Europe, les incendies de Californie, du Canada et du pourtour méditerranéen.
Avec la pandémie et les catastrophes naturelles, la cybercriminalité a constitué en 2021 une des préoccupations majeures des assureurs. Le niveau des cyberattaques n'a jamais été aussi élevé, le télétravail ayant fait accroître les risques de piratage. Cette exposition accrue au risque a entraîné une hausse des tarifs cyber et une baisse de capacité du fait du faible appétit des assureurs pour ce risque.
Au final, l'année 2021 s'est avérée aussi morose que celle de 2020. S'armer de patience, cohabiter avec le virus et maîtriser les nouveaux risques systémiques, telle est la seule issue qui s'offre aux assureurs en 2022.