Atlas Magazine Mai 2021

2020, une année perdue

Les bilans 2020 affichés par les différents acteurs du marché au cours du premier trimestre 2021 confirment une fois de plus la solidité du modèle économique de l’assurance. Bien qu’impactée par la crise sanitaire, l’assurance a mieux résisté au marasme économique mondial que bien d’autres secteurs d’activité.
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Cette résistance de la profession tient au fait que le risque pandémie est généralement exclu des polices d’assurance et des traités de réassurance.

La crise pèse beaucoup plus sur les finances publiques obligées de soutenir, quoi qu’il en coûte, des pans entiers de l’économie que sur les assureurs. La facture est d’autant plus lourde pour les pouvoirs publics que ces derniers ont fait preuve d’une totale désorganisation et d’un manque flagrant de préparation lors de l’apparition de la pandémie.

Impactés à des degrés divers par la baisse des activités économiques, les mesures de confinement et un marché financier au plus bas, les assureurs et réassureurs ont dans leur grande majorité enregistré des résultats 2020 en net recul par rapport aux exercices précédents.

En termes de primes, les projections de Swiss Re tablent sur un recul des souscriptions mondiales de l’ordre de 1,4% en 2020 après des hausses de 2,3% en 2019 et de 4,8% en 2018. En 2020, la chute des primes vie serait plus prononcée que celle de la branche dommages.

Ce recul des primes survient à un moment où le marché enregistre une sinistralité catastrophes naturelles plus importante qu’en 2019. A cette sinistralité s’ajoute la pandémie qui coûte en 2020 près de 4,7 milliards USD au groupe Munich Re, 3,9 milliards USD à Swiss Re et 5 milliards USD au Lloyd’s de Londres. Ces pertes enregistrées au titre de 2020 ne tiennent pas compte des moins values comptabilisées du fait du krach boursier et de la crise économique.

Conséquence de la baisse des primes et de la hausse de la sinistralité, les résultats techniques des assureurs s’inscrivent à la baisse avec des ratios combinés élevés.

Résultat, l’année 2020 se termine avec des bénéfices nets très souvent divisés par deux, voire plus.

Après une année 2020 stressante, les assureurs auront du mal à redresser leur rentabilité en 2021 d’autant plus que les perspectives du marché restent sombres.

Atlas Magazine N°181, mai 2021

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