La réassurance du monde d’après
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Ce besoin de solidarité exprimé par les assurés et par les Etats fait suite à la crise historique du Covid-19. Crise qui a donné lieu à un sinistre hors norme qui affecte tous les secteurs de l'économie mondiale, mêlant aléas et politique, branches vie et non vie, pertes directes et indirectes.
En fait, la crise sanitaire a pris de court la profession qui doit également faire face aux cyber risques, au réchauffement climatique et aux risques de rupture de la chaîne d'approvisionnement.
Les réassureurs doivent ainsi supporter des risques de plus en plus imprévisibles, de plus en plus lourds, de plus en plus fréquents et surtout plus dévastateurs à l'échelle mondiale. Des risques à l'opposé du modèle économique actuel de l'assurance basé sur la loi des grands nombres, l'expérience sinistre et la modélisation.
Pour satisfaire leurs clients, les réassureurs, tout comme les assureurs, doivent s'adapter à l'économie réelle. Leur but n'est pas de refuser les risques mais de combler progressivement le décalage entre risques assurables et inassurables sans détruire la mutualité.
La prise en charge de risques extrêmes par les réassureurs passe nécessairement par une consolidation du marché, un rapprochement entre assureurs et réassureurs et une participation active de l'Etat et surtout des acteurs disposant de fonds propres à la mesure des enjeux.
Une chose est certaine, la demande potentielle de réassurance est très élevée avec des besoins de capacité en augmentation surtout dans les pays développés.