Atlas Magazine Mai 2022

Guerre Russie-Ukraine, un seul grand perdant, le Lloyd’s de Londres

Affaiblis par une pandémie de plus de deux ans, les assureurs se trouvent à nouveau confrontés à un risque catastrophique. La guerre Russie-Ukraine constitue un second crash-test grandeur nature pour une profession exposée, au sens propre du terme, à tous les maux de la terre.
Cliquez pour
télécharger le magazine

Après deux mois d’hostilités, les assureurs résistent bien au choc. Le conflit armé ne semble pas remettre en cause la solidité du système. Certes les effets de la guerre peuvent varier d’un assureur à l’autre mais pour les grandes sociétés d’assurance et de réassurance, l’impact reste faible.

Contrairement à la pandémie du Covid-19 qui a surtout affecté les branches assurances de personnes, pertes d’exploitation et risques annulations, la guerre en Ukraine pèse particulièrement sur la branche transport.

Les professionnels du risque aviation pourraient être ainsi amenés à débourser entre 6 à 15 milliards USD pour indemniser les loueurs américains et européens des 500 avions cloués sur les tarmacs russes. Le montant de la facture ferait de cet événement le plus gros sinistre aviation de tous les temps. L’ampleur des dommages potentiels influera forcément sur les renouvellements des flottes aériennes dont les taux risques de guerre pourraient atteindre des sommets jamais égalés.

Le transport maritime corps et facultés pourrait, quant à lui, comptabiliser des pertes de l’ordre de 3 à 6 milliards USD. Comme pour l’aviation, les assureurs seront amenés à augmenter les taux risques de guerre pour tous les bateaux navigants dans les zones de conflit.

Autre segment du marché affecté par les événements, les autres dommages aux biens y compris énergie se situeraient dans une fourchette de 5 à 7 milliards USD.

Hors assurance-crédit et cyber risque qui selon la durée du conflit pourraient alourdir la facture, les assureurs et réassureurs passeront sans gros dégâts le conflit Russie-Ukraine.

Pour l’heure, un seul grand perdant dans cette guerre, le Lloyd’s de Londres qui traditionnellement concentre une grande partie des couvertures transport, aviation, crédit et risques politiques.

Atlas Magazine N°191, Mai 2022

Programme de publicité          Conditions d'utilisation          Copyright          Liens utiles          Réseaux sociaux          Crédits